Emploi : pari gagnant sur le handicap

emploi et handicap en nouvelle calédonie

Employer des travailleurs handicapés est une obligation audelà de 20 salariés. La Direction de  l'Economie, de la Formation et de l'Emploi accompagne les futurs salariés et les employeurs dans un pari gagnant-gagnant.

"Tout est une affaire de personne. Avec ou sans handicap, toute embauche est un pari à relever pour les deux parties" considère la  Direction de  l'Economie, de la Formation et de l'Emploi de la Province Sud (DEFE) qui dispose d'une équipe spécialisée à l'insertion des bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés. Les entreprises d'au moins 20 salariés sont en effet tenues de recruter un minimum de personnes handicapés à hauteur de 2,5% des effectifs. Si tel n'est pas le cas, et selon la masse salariale, elles doivent s'acquitter d'une taxe parfois onéreuse.

Pourtant embaucher ces publics n'est pas un mauvais choix. Humainement ces travailleurs handicapés trouvent un épanouissement dans l'emploi et montrent une motivation souvent supérieure. L'intérêt est aussi  financier pour l'entreprise qui peut bénéficier du Fonds pour l'Insertion Professionnelle (FIP) des personnes en situation de handicap afin d'aménager leur poste de travail et les accès dans la société.

Comme les autres

Régulièrement, la DEFE sensibilise les entreprises à travers des petits déjeuners d'information. Les employeurs apprécient ces conseils sur les modalités d'embauche, les constitutions de dossier, les attitudes à adopter au sein de l'entreprise. "Il ne faut pas les considérer comme un salarié différent. Ils veulent être regardés comme les autres" insiste Mireille Cassin, responsable du bureau des publics prioritaires (BPP).

 

Valérie Zaoui, Hestia Gouvernantes : "J'ai déjà recruté des personnes handicapées ces dernières années. Et une nouvelle gouvernante vient de commencer.Le handicap n'est pas un frein. Il est simplement difficile de convaincre les travailleurs handicapés de répondre aux offres. C'est pourquoi je me tourne vers le BPP afin de créer un poste spécialement adapté."

 

Samantha Treuville : Arc en ciel : " J'avais besoin de recruter un préparateur de véhicules. Nous avions bien analysé les conditions de travail et la fiche de poste que j'ai adressé au BPP. Après les entretiens, l'un des candidats, malgré son handicap qui semblait le plus lourd, s'est montré le plus motivé et nous l'avons retenu. Depuis tout se passe très bien. Cela m'incite à passer de nouveau par le BPP"

 

Source : Horizon sud N°23 Septembre-Octobre 2014