Le travail sur écran

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Travailler intensivement devant un écran de visualisation peut engendrer des troubles de la santé tels que fatigue visuelle, troubles musculo-squelettiques (TMS) et stress.

Cependant, il est possible de limiter ces troubles en intervenant sur l'organisation du travail, l'affichage de l’écran, l’implantation et l'aménagement du poste de travail, les dispositifs d'entrée (clavier, souris…) et les logiciels.

Les ordinateurs sont devenus un élément incontournable de notre environnement de travail.

Ainsi, en 2005, plus de 16 millions de salariés en France étaient utilisateurs d'informatique. Dans le secteur tertiaire, le pourcentage de salariés travaillant sur écran au moins 20 heures par semaine est passé de 14,5 en 1994 à 25,2 en 2003 mais est resté inchangé en 2010. Toutefois, chez les cadres supérieurs, ce pourcentage a continué à augmenter (Dares, 2012). 

En 2012, un français passait, en moyenne, 36 h par semaine face à un écran, tous supports confondus (activités professionnelles et loisirs cumulées) (Crédoc, 2012). 
En France, le nombre de TMS (musculo-squelettiques)  reconnus comme maladies professionnelles s'élevait à 46 537 en 2012. Pour cette année là, on estime que tout au plus 5 % de ces  TMS étaient attribuables au travail sur écran.

 

Risques pour la santé

Le travail sur écran peut engendrer des troubles si la situation de travail n'est pas adaptée.

Il s'agit de fatigue visuelle, de troubles musculo-squelettiques (TMS) et de stress.

La fatigue visuelle est un phénomène réversible qui disparait après le repos. Elle se caractérise par des maux de tête, des picotements, des rougeurs et une lourdeur des globes oculaires, un assèchement de l’œil du à une forte sollicitation de la vue. Cette fatigue est intensifiée par le manque de confort ergonomique du poste de travail (reflets d’écran, mauvaise posture, longue durée d’exposition…)

 En ce qui concerne les TMS, les muscles et tendons touchés sont essentiellement ceux de la nuque, des épaules, de la région lombaire, des poignets et des mains. Les douleurs les plus fréquentes concernent la nuque et le bas du dos. Le syndrome du canal carpien (SCC) est la pathologie la plus connue et la plus répandue dans le travail informatisé.

Le stress lié aux contraintes de temps, à la diminution des délais, aux injonctions paradoxales. L’apparition de TMS est alors favorisée.

 

Prévention des risques

Pour la prévention de la fatigue visuelle, il convient d'agir notamment sur l'organisation du travail, l'affichage à l’écran et l'implantation des postes : veiller à installer un environnement de travail adéquat (luminosité naturelle/éclairage, niveau sonore de l’unité centrale à atténuer, température des bureaux, siège réglable avec accoudoirs, positions adaptées des périphériques…) ; s’assurer que l’écran est traité contre les reflets et bien positionné par rapport à la lumière naturelle

Pour la prévention des TMS, il convient d'agir notamment sur l'organisation du travail, l'aménagement des postes et la conception et le choix des dispositifs  d'entrée (clavier, souris, boule roulante…), en tenant compte des caractéristiques physiques du salarié.

Le choix du matériel (fauteuil, table, souris, clavier, porte-copie, repose-pieds) est aussi déterminant. 
Des actions dans tous ces domaines peuvent contribuer aussi à la prévention du stress, de même que des actions sur l'ergonomie des logiciels utilisés.

Les recommandations ne sont à appliquer qu'après une analyse de l'activité du salarié  et information préalable de ce dernier. Informer et former le personnel sur les risques encourus, les précautions à prendre (se lever et s’étirer toutes les heures) ainsi que la position idéale à adopter. En cas de difficultés parlez en avec votre médecin du travail ou votre médecin traitant.

 

En savoir plus             

www.inrs.fr 

www.smit.nc